Clique... et philosophe
"Les échecs" me dit-on en ce moment, "ça aide à se forger une réussite". Parfait, je prends, c'est bon pour moi!
Après quelques concours manqués aux écoles de journalisme reconnues ces derniers mois, je me dois de retrouver une sérénité pour m'apprêter à rebondir, trouver d'autres solutions, réévaluer mon projet à court terme, et garder en tête que le travail ne mène pas à la réussite... immédiatement en tout cas.
Ne pas oublier Abraham Lincoln, qui, après s'être planté plus d'une dizaine de fois à toutes les élections auxquelles il s'était présenté, après avoir perdu sa femme et un enfant, devient président des États-Unis, quatre ans avant sa mort. Je n'attendrai pas autant, mais l'exemple est fort.
Pourtant j'y croyais. L'oral de l'IJBA de Bordeaux s'était bien passé... je n'avais pas pu m'empêcher de regarder du bout des yeux les annonces immobilières du quartier de la Sainte-croix, ni de m'imaginer en train de faire les présentations avec mes futurs camarades de Master, ou bien d'arpenter la ville à l'affût des infos pour faire mes exercices-reportages ...
Une semaine folle d'attente des résultats: impossible de dormir avant 2h et après 7h, un seul sujet de conversation, les traditionnels pronostics, auto-analyses des performances, l'assurance que je serai sur la liste et deux minutes après, la certitude du contraire... bref, le tourment...grave.
Et puis le moment, le fatidique moment où le ventre se tord et les yeux papillonnent. Le corps tout entier prêt à exploser... ou à imploser. On clique, on connaît pas l'heure de la publication des résultats alors on reclique, on regarde l'heure, on s'impatiente, on trépigne. Le téléphone sonne, putain, c'est pas le moment! On appelle la secrétaire débordée pour soutirer des informations, essayer de sentir si le ton de sa voix nous indique un destin favorable. Rien. On clique, clic-clic-clic-clic-clic-clic grrrrrrrrrrrrrrrr toujours rien. Clic et hop! le coeur s'emballe, le moment de vérité est là, à un clic supplémentaire. On se calme.
Clic. Je cherche mon nom sur la liste des admis, je suis sensée être au milieu... je descends doucement... puis vite. Merde, je remonte... je redescends. "C'est pas grave, la liste d'attente"... je decends: là je trouve mon nom avec un numéro de rang en face... OK, c'est fini, je suis trop loin.
"NON!"... Je le savais, mais c'est quand même pas possible.
Un bon petit week-end me fera du bien!