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Talons aiguilles, jean usé
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29 septembre 2006

ESJ Lille: raboule le pognon!

Dois-je oser y croire??

L'ESJ Lille lance une télé-préparation à son propre concours... ... Pour la somme de 380 euros (ou 600 pour les deux sessions), on nous propose de nous préparer aux concours à distance. Plusieurs questions me viennent:

-N'y-a-t-il pas un conflit énorme d'intérêt et un problème de monopole: le fait que ce soit l'école elle-même qui forme les candidates à leur concours, implique pour les candidats que ce soit la préparation la plus sûre, puisque la leur!
-Comment ne pas s'assurer que les télé-candidats ne seront pas avantagés par rapport aux autres pour le concours... est-ce que les 380 euros (pour une seule session, 600 pour les deux) comprennent tous les petits tuyaux glissés en fin de mail par les tuteurs aux télé-candidats??
-N'est-ce pas choquant compte tenu du discours de cette même école, qui, le jour du concours il y a deux ans, s'indignait par la voie d'un enseignant, des prépas privées aux concours de journalisme qualifiées de "pompes à fric"???

-Est-ce que les frais d'inscription aux concours ne sont-ils pas déjà assez élevés comme ça?
-Est-ce le signe que la politique de sélection par l'argent n'est carrément plus un tabou?

J'entends d'ici les responsables de l'école me donner des conseils sur le journalisme après lecture de ce message. Je les vois déjà me demander d'être constructive et calme.

Le fondateur de cette école historique,  Paul Verschave doit se retourner dans sa tombe. J'ai honte pour eux, et je suis triste pour l'ESJ.

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Commentaires
C
Je ne pense pas qu'il s'agisse ici d'une question d'argent. La démarche de l'ESJ me paraît cohérente. Qui mieux que des enseignants de l'ESJ pourraient préparer de futurs candidats au concours de l'ESJ ? En comparaison avec d'autres sessions de préparation, la téléformation de l'école lilloise peut être considérée comme bon marché. Elle offre en outre le confort de ne pas avoir à se déplacer. Enfin, j'ose espérer que les concepteurs soient assez intègres pour que ce système n'avantage pas explicitement ceux qui auront déboursés les 380 euros couvrant les frais d'une session. Mais la frontière entre l'avantage explicite et implicite est ici ténue, tant par définition, se préparer au concours est un avantage en soi. Je ne manquerai pas de te donner un avis plus pertinent dans quelques semaines ; car oui, j'ai déboursé la somme nécessaire à mon inscription à la deuxième session de télépréparation. Pour info, j'ai pu réunir cette somme d'argent en faisant, simplement, quelques menus sacrifices. Le tout me paraît de savoir ce qu'on veux.
M
Merci pour le conseil Leïla. Très pertinent à la suite de cet article. Si si j'te jure...!
M
Et pourtant, certains étudiants réussissent le concours de l'ESJ sans télé-préparation ni prépas. Un miracle ? Non, juste de la détermination, de l'intelligence, du courage et de la ténacité. <br /> <br /> Personne ne t'obliges à faire ces préparations. Utilise plutôt le temps que tu perds à râler pour bosser...
L
Je viens de lire ton petit article et quelle belle connerie! Proposer à des jeunes, souvent passionnés par leur futur métier, de "réussir" ou de "ne pas réussir"! <br /> En gros, vous avez de l'argent, vous pourrez avoir la fierté d'avoir payer votre billet d'entrée pour l'école de journalisme la plus cotée en France...<br /> Vous n'en avez pas, lamentez-vous sur votre sort et cravacher dix fois plus que les autres, en sachant très bien qu'il y de grandes chances pour que ceux ayant suivi les cours de prépa soient(ne soyons pas hypocrites!)avantagés!<br /> <br /> Quel bel esprit français! C'est de pire en pire...bientôt on nous demandera de payer dès la maternelle et de sortir la carte bancaire pour apprendre à lire à 6 ans!<br /> <br /> Bougeons-nous!!!
K
Bien dit ! Franchement inadmissible comme manière de faire. Qui osera se présenter au concours avec le désavantage de n'avoir pas suivi la formation !<br /> <br /> Pff ! Je suis bien contente de n'avoir rien à faire avec cette école.
Talons aiguilles, jean usé
  • Mon but: devenir journaliste. Le détail de mon parcours, les embûches, les succès, les rencontres. Les coups durs, les coups bas, les coups de poing, les coups de poker : à la conquête d'un nouveau monde...
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